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​​A contre courant des idées reçues, je nage...



A contre courant du design « clean », politiquement correct et de bon ton, infatigable, j’approfondis mes recherches sur le pli, sans cesse...Cela passe d'abord par une pratique de la terre, l'invention d'un geste très spontané, un geste né d'une impulsion du corps, geste vif, rapide souple et rythmé, une danse en quelque sorte... C'est dans ce face-à-face avec le grès, véritable confrontation spirituelle, qu'un équilibre fragile émerge entre la sensualité charnelle de la terre et cette présence incantatoire du pli démultiplié.Mille et un plis telles mille et une vibrations sonores sonnent et résonnent. On peut parler de transmutation : la terre vibre  et répond sous le fil.
Dans cette exaltation des forces de la nature, émerge une vision optimiste, joyeuse, hors du temps.Ce grès, émaillé blanc a la douceur du satin, pas de haut ni de bas, les  créations changent d'aspect selon leur installation : Et puis ce blanc capte la lumière merveilleusement  ...​​

​                                                                                                                
               Jocelyne Bosschot
 

​Madame des plis et des drapés​

Avant d'être céramiste, Jocelyne Bosschot est peintre. Exploratrice de surfaces. Expérimentatrice d'épaisseurs. Attentive à la toile, à la souplesse de la toile, à sa mobilité, à sa texture, à ses apprêts, ses atours, à ses jeux avec le papier des collages, à ses réactions aux pigments, à la façon dont elle disparaît/apparaît sous les couleurs, dont elle garde trace des gestes et des mouvements, de la danse des mains et de la tension des regards...
La céramique de Jocelyne Bosschot passe par la sculpture. Elle s'y est formée. Trempée. Celle qui donne formes aux rêves et aux croyances des peuples, effigies, totems; celle que l'on trouve -découvre, invente- dans un cillement de roche, la mesure d'un coquillage, un froissement de l'eau, le repli d'une vague.
La céramiste Jocelyne Bosschot sculpte la terre avec les mots de la toile. C'est en tirant le fil qu'elle la prépare, et en la plissant qu'elle lui donne forme, et, dans les plissements de la terre, elle donne corps à la Dame des Plis et des Drapés.

Raphaël Monticelli

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